The Kinks - Muswell Hillbilies

I’m the twentieth century man, but I don’t want to be here




Artiste: The Kinks
Album: Muswell Hillbilies
Année de sortie: 1971
Track list:
1) 20^th Century Man
2) Acute Schizophrenia Paranoia Blues
3) Holiday
4) Skin and Bone
5) Alcohol
6) Complicated Life
7) Here Come The People In Grey
8) Have A Cuppa Tea
9) Holloway Jail
10) Oklahoma U.S.A.
11) Uncle Son
12) Muswell Hillbily

This is the age of machinery, a mechanical
nightmare. The wonderful world of technology: Napalm, hydrogen bombs,
biological warfare.

C'est avec ces mots que débutent 20th century man, le vrai classique de l'album. Point de vue paroles, c'est une pièce de la vie britannique et une critique anti-modernité (“You keep all your smart modern writers. Give me William Shakespeare. You keep all your smart modern painters. I'll take Rembrandt, Titian, Da Vinci and Gainsborough”). Musicalement, c'est du grand Kinks aussi. La tension monte tout le long de la chanson, de la timide introduction à la guitare classique jusqu'à la tempête instrumentale de la fin. Le chant de Ray suit cette montée aussi, au début c'est juste une voix tremblante et qui chuchote mais à la fin, cette voix devient un cris primal. Les paroles sont remarquables.

Cet album est vraiment important dans la carrière des Kinks. Ils viennent juste de signer avec un nouveau label, RCA Record et les Kinks obtiennent le droit de construire leur propre studio : Konk.

Le reste de l'album est très différent de 20th century Man. Ils ont réussi à marier des paroles English Pop avec la musique américaine traditionelle. Pour cet albim, les Kinks se sont entourés de musicien de studio américains. En gros, la musique de Muswell Hillbilies est un mix entre Ragtime et jazz. Un vrai tournant dans la carrière des Kinks, qui nous avait habitué à tout autre chose. Le tout ressemble à une musique d'avant-guerre. Même le nom de l'album est un lien entre Angleterre et Amériques. Muswell Hill est le quartier de Londres où les frères Davies ont grandi et Beverley Hillbilies est un sitcom américain. Les compositions sont très bonnes sur tout l'album, l'humour noir et le pessimisme de Ray sont omni présent.

La deuxième chanson est un blues. Les paroles sont totalement paranoïaques. Elle raconte l'histoire d'un homme qui est atteint d'Acute Schizophrenia Paranoia disease.

I'm too terrified to walk out of my own front door. They're
demonstrating outside I think they're gonna start the third world war.

Cette chanson se mobilise sur la frustation et de le stress de nos vie moderne. Les trompettes marquent encore plus le côté étrange de la chanson. Alcohol est un autre Blues de New Orleans. C'est l'histoire d'un home qui "deviens un esclave du démon Alcool". Ray Davies écrira dans son autobiographie : "J'ai bu beaucoup. J'ai été violent. Peut-être que les gens sont violent avec les gens qu'ils aiment car ils ont une blessure en eux. Nous avons tous notre propre Stan comme nous avons tous notre propre dieu".Sur Holiday, la légende veut que Ray Davies chante avec un cigare en bouche.

Have a cuppa tea est une ballade au piano avec une ligne de basse surprenante. Les paroles sont une ode à la gloire anglaise qu'est le thé. Ray Davies compare même le thé avec les fin les plus fins. Holloway Jail et Muswell Hillblies sont deux chansons country avec une guitare omni présente. Le première est un country légérement électrique, très bondissante, ce qui contraste avec les paroles. Une jolie jeune fille qui a gaché sa vie en prison. La deuxième est plus nostalgique, et Ray se tourne vers son enfance :

They're putting us in little boxes, no character just uniformity.
They're trying to build a computerized community, but they'll never make a
zombie out of me ‘cos I’m a Muswell Hillbilly Boy.

Muswell Hillbilies est l'un des dernier album apprécier de tous. Le côté rétrograde de l'album est totalement assumé (ils ont même utilisé des micros vieux d'une dizaine d'année sur certaines chansons).


A conseiller fortement !


Tola.