Artiste : George Harrison
Production : George Harrison
Année de sortie : 1974
Tracklist :
1) Hari's On Tour (Express)
2) Simply Shady
3)
So Sad4) Bye Bye, Love
5)
Maya Love6) Ding Dong, Ding Dong
7)
Dark Horse8) Far East Man
9) It is "He" (Jai Sri Krishna)
A la grande surprise générale, c'est le "Quiet One" qui a le mieux entamé sa carrière solo en étant le 1er à placer un 33tours à la 1ere place des Charts avec l'immense, le magnifique, l'inévitable
All Things Must Pass. Il est aussi le 1er à remonter sur scène avec le tout premier concert caritatif de l'histoire en 1971 suite aux graves problèmes du Bangla Desh.
Concert For Bangla Desh réunit donc Ringo Starr, Eric Clapton, Bob Dylan, Billy Preston autour de George Harrison. Sors ensuite
Living in the Material World qui se place à son tour numéro 1 avec comme fer de lance, le single :
Give me Love (Give me Peace on Earth).
Ensuite, va s'enchainer 10 ans de "non-succès" commercial. Avec notamment la création de son propre label Dark Horse Records (pour pouvoir rompre avec Apple). C'est dans cette période, juste avant la création de Dark horse Records qu'Harrison sort cet album :
Dark Horse.
Comme d'habitude, la première écoute d'un album d'Harrison (surtout des 70's) me met un certain malaise, due peut-être au "mysticisme" ambiant de ses compositions. Ce qui fait que je mets un certain temps à vraiment les apprécié à leur juste valeur (musicale). L'effet est renforcé particulièrement sur ce CD car George avait perdu sa voix à cause d'une maladie. Il aurait mieux fallu qu'il attende avant de l'enregistrer, la valeur ajoutée n'aurait pas été négligeable, tant certaines compositions sont bien trouvées et le sens de la mélodie de George est toujours aussi fort. Mais cette voix affaiblie renforce le côté mystique des chansons, la compassion et la condescendance de l'album. Avec un peu de recul, cela rajoute un certain charme au CD. Chacun peut se faire son opinion.
L'album s'ouvre sur un instrumental de 4min44. C'est un peu long ... mais bien rythmé et assez diversifié.
Çà s'enchaine ensuite avec
Simply Shady une des complaintes de l'album avec
So Sad et
Bye Bye Love. Elles se laissent écouter, on peut se laisser porter tranquillement.
Attardons nous surtout sur la dernière sus-nommée : depuis 1965 et le tournage du film
Help ! , George est avec Pattie Boyd, mais Eric Clapton, qui est un grand ami de George, la rencontre en 68 lors de l'enregistrement de
While My Guitar Gently Weeps. Clapton écrira plusieurs chansons sur elle dont la célèbre Layla. Et c'est en octobre de cette année 1974 qui George annonce que Pattie et Eric sont plus que de bons amis. D'où la présence de
Bye Bye Love sur cette album. Mais ce qui est plus honorable est la présence d'Eric Clapton à la guitare sur ce titre .... ET de Pattie elle-même aux "Rythm Ace" ! Pas très rancunier le George sur ce coup, même si la dispute entre Clapton et lui va durer assez longtemps. A noté que
Bye Bye Love est une reprise des Everly Brother.
Arrive ensuite une des plus belles chansons de l'album :
Maya Love, avec une partie de Slide Guitar magnifique et surtout une partie piano assurée par Billy Preston qui rajoute une touche jazzy qui fait tout la charme de cette chanson.
Ding Dong, Ding Dong est une chanson de Noël (l'album étant sorti le 13 décembre), une variante de Jingle Bells avec des paroles tout aussi simpliste "Ring out the Old, Ring in the New" et un refrain entêtant reprenant Ding Dong.
Et là, un coup de cœur :
Dark Horse. Une introduction mêlée de piano et de guitare qui nous font dire dès le début qu'on a à faire avec une grande chanson. Puis la voix arrive, et quelle chant ! A croire qu'il a écrit cette chanson en pensant à perdre sa voix ! Et puis ce refrain ! avec cette batterie Buuu Tutu Buuu Tutu
"I'm a dark horse running on a dark race course, I'm a blue moon since I stepped from out of the womb, I've been a cool jerk looking for the source. I'm aaaa daaaark Horse"
Et puis le meilleur : cette flûte qui nous susurre à l'oreille pour appuyer chaque fin de phrasé des couplets ! Whaou ! On croirait presque du Jethro Tull ! Et ces chants derrière tout ça, de bonnes vieilles harmonies qui savent se faire discrètes mais qui rajoute un charme infini.
C'est un album qui est musicalement, à part le problème de voix, quasiment parfait, mais vraiment chargé d'une atmosphère assez étrange. Si ce côté ne vous dérange pas, j'espère que vous adorerez cet album si un jour vous pouvez l'écouter.